mercredi 28 février 2007
Las Pozas
Pour avoir habité ce genre de lieux (je vous conterai sans doute bientôt cette histoire), jai un GROS faible pour ce style de jardins imaginés par des excentriques du début du 20ème siècle.
Las Pozas se situe à 350km de Mexico, dans l’Etat de San Luis Potosí. Cette demeure inachevée et totalement surréaliste, œuvre et refuge de feu l’excentrique milliardaire britannique Edward James, est pleine de mystère et d’enchantement, au milieu de la forêt vierge et des cascades.Un enchevêtrement enchanteur de tours et d’escaliers… qui ne mènent nulle part !
On pénètre à Las Pozas en longeant le premier bâtiment haut de deux étages, fait de colonnes et de portes arquées par lesquelles se faufilent les branches de gigantesques arbres. Edward James comptait l’ouvrir sur une volière géante, supplantée d’une cage à singe et d’un cinéma au second étage. Ensuite, on tombe par surprise sur de nombreuses autres constructions qui, cachées par la nature, se dévoilent petit à petit. Aucun panneau ne vient nous guider ou nous situer dans ce château totalement surréaliste et laissé inachevé. C’est sûrement pour laisser le champ libre à l’imagination de chacun et il y a de quoi faire. On croise çà et là des éléments architecturaux des plus communs mais qui ne sont pas là pour répondre à leur utilité habituelle ! Ainsi, on passe par une porte isolée, seule au milieu d’un chemin, puis on arrive à des escaliers sans fin, qui mènent dans le vide ou dans le ciel, selon ce qu’on choisit d’y voir…
Il est souvent dit que la demeure de Las Pozas mêle logique et fantaisie, pour que le visiteur se perde dans l’onirisme au cours de sa promenade. Ce qui est certain est que ces nombreuses structures, au milieu d’un espace où la forêt prend largement ses aises, valent vraiment le déplacement.
Le mystère du site de Las Pozas se lève un peu lorsqu’on connaît l’histoire d’Edward James, son concepteur. Cet original milliardaire britannique était un proche du mouvement surréaliste, ami de plusieurs artistes fondamentaux du siècle dernier, comme Picasso ou Dalí (il possédait d’ailleurs certaines de leurs œuvres). James a soutenu financièrement des artistes en diverses occasions et a servi de modèle à Magritte pour la Reproduction interdite.
Dans les 20 dernières années de sa vie, il s’est consacré à concevoir le site de Las Pozas. Il avait dans un premier temps découvert le village de Xilitla grâce à sa passion pour les orchidées, abondantes là-bas. C’est ainsi qu’il a choisi cette région de selva et de cascades pour y édifier son castillo.
Bravo à lui… (source : Linda PEYREL, via Le Petit Journal)
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