lundi 4 septembre 2017

Wurf




Danish artist Anna Borgman at gallery Super Bien! in Berlin

Apartment by Sergey Makhno in Kiev






Apartment by Sergey Makhno in Kiev. Photo by Andrey Avdeenko. Via Yatzer

Krisztián Balogh




Krisztián Balogh via ThisisColossal

The Melbourne Garden of Chris Cobbett, Jonathan Cebon and family.





The Melbourne Garden of Chris Cobbett, Jonathan Cebon and family.
Photo © Eve Wilson. Production
Via Designfiles

Le Moulin Jaune








Connaissez-vous le Moulin Jaune ?
"Le Moulin Jaune est un laboratoire de création, toujours en mouvement et éternellement inachevé. Slava Polunin, clown, Président de l’Académie des Fous et Ambassadeur officiel d’Andersen, Fondateur du Snowshow et Directeur du Cirque d’Etat de Saint-Petersbourg, développe au Moulin Jaune avec de nombreux artistes et artisans une aventure et un voyage où la nature, la création et la vie quotidienne s’unissent pour créer un art de vivre joyeux, festif et merveilleux.
La maison, le jardin et la vie quotidienne de cet ancien moulin, sans cesse théâtralisés, sont dévolus à la célébration du spectacle et de l’imagination, savant mélange sur 3 hectares, d’art brut, de science fiction et de cirque fellinien."
Moulin Jaune is a laboratory oozing with creativity, eternally moving, each moment full with creative search. 

lundi 28 août 2017

Dan Rawlings




Le drôle de camion de Dan Rawlings.
Amazing truck by Dan Rawlings.
Via Colossal

dimanche 27 août 2017

Champicabanes




Si vous ne les connaissez pas encore, courez découvrir les Champicabanes de Claude Pasquer ! via son site

samedi 26 août 2017

STUDIO MORISON


images © Ivan Morison and Marsha Arnold
Studio Morison installe un ananas géant façon origami dans un jardin historique d'Angleterre. Super moderne, surtout dans ce rose millenials. Via urdesignmag
Studio Morison install a giant origami pineapple in an historic english garden. Very modern in this milenials pink.Via urdesignmag

vendredi 25 août 2017

Botteganove









Botteganove, une gamme étonnante de carreaux de céramique qui j'aimerai beaucoup utiliser en décor.
The stunning Tiles made by Botteganove.

dimanche 23 juillet 2017

Les Jardins exotiques de Bouknadel















Musique : Desert rose, Sting
“I dream of rain
I dream of gardens in the desert sand
I wake in vain
I dream of love as time runs through my hand”
On ne croise que de rares pêcheurs dans cette petite zone humide des alentours de Boissy-l’Aillerie où d’adorables sentiers serpentent entre de paisibles étangs. Ici se dressait autrefois le commerce de plantes pour aquarium de Marcel François dont subsistent quelques vestiges. Cet ingénieur horticole né à Paris en 1900 a débuté dans les années 20 à Argenteuil où sa culture d’asperges lui a forgé une excellente réputation. Mais c’est de fleurs exotiques et de plantes rares que rêve Marcel François. Curieux, cultivé, passionné, il rapporte de ses voyages toutes sortes de plantes exubérantes qu’il cultive sur un terrain à Boissy-l’Aillerie. Il y installe une petite bambouseraie, creuse des bassins pour y planter une riche collection de nymphéas multicolores qu’il multiplie et commercialise. Il devient donc producteur-exportateur de plantes aquatiques.
Sa passion grandit, il parcourt le monde, collectionne des semences, accumule des connaissances en botanique et se met à écrire des livre. A 51 ans, en 1951, cette frénésie végétale le mène au Maroc, à Salé, près de Rabat, où il décide de poser ses valises et ses boutures pour assouvir enfin sa passion. Avec son épouse, il achète un terrain de 4 hectares, doté d’une puit et d’une nappe phréatique abondante, retrousse ses manches et se met au travail. Il passe alors les 10 années suivantes à creuser, terrasser, planter, pour faire jaillir de ce désert un Eden à la mesure de ses rêves : une jungle savamment orchestrée comprenant onze jardins à thème  : congolais, péruvien, mexicain, des Antilles ou de Polynésie, andalou, japonais, du Pérou… Dix étangs, des huttes, des ponts suspendus, un salon maure, un aquarium rempli de poissons tropicaux. Marcel François s’est aussi construit une maison autour de laquelle gambadent des gazelles, un porc-épic et même un singe.
A l’entrée de son domaine, il peint à la main ce texte éloquent : «  O Maroc !!! Je t’ai toujours aimé Dès ma jeunesse, j’ai connu le Maroc J’ai aussi parcouru l’Afrique Noire : l’Afrique mystérieuse, celle des ponts de lianes, des pirogues et des danses masquées. J’ai trouvé la forêt dense dans la moiteur des pays équatoriaux où les arbres sont si hauts et les vers si variés. Afrique, pays de lumière et des ciels étoilés, après tant d’années tu ne m’as pas encore déçu. (…)
C’est finalement vers toi ô Maroc que je suis revenu et c’est là que j’ai essayé de réaliser, grâce à Dieu, mon rêve de jeunesse : un paysage à la mesure de l’homme où pâquerettes et boutons d’or ne se fermeront jamais ! C’est la poésie qui recrée les paradis perdus ; la science et la technique seules en sont incapables. »
En 1959, le roi Mohamed V visite le domaine et en octobre 1961, Bouknadel est ouvert au public. Marcel François prend plaisir à faire visiter son merveilleux domaine, il ignore que ce succès marque pour lui le début de la fin. En effet, en 1973, le terrain, classé zone agricole est « marocanisé » et Marcel François est placé sous la tutelle du ministère de l’agriculture. Il a beau avoir acheté le terrain, il n’en est pas moins dépossédé et n’est plus que gérant du lieu. En 1981, c’est le coup de grâce : le gouvernement récupère définitivement le jardin. La déception est terrible, le retour en France est douloureux. Ruiné, dévasté, Marcel François meurt en 1999, à 2 mois de ses cent ans. Un article paru dans le Monde* relate : « chaque nuit, il rêvait de son jardin, confie sa fille. Chaque jour, il s’en inquiétait, téléphonait pour prendre des nouvelles, donner des instructions, fidèle, malgré tout à la passion de sa vie. Reste un chef-d’œuvre en péril, toujours beau, plus mystérieux que jamais, comme une cathédrale mal entretenue »
Thierry, son petit-fils, vit toujours à Boissy-L’Aillerie. Il a racheté à ses parents le terrain sur lequel son grand-père a débuté ses expériences botaniques. En effet, pendant que Marcel François composait son jardin, ses enfants poursuivaient là le commerce des plantes. Ils vendaient notamment les nénuphars que leur père envoyait du Maroc. Ils avaient développé l’affaire et les bassins d’origine, creusés par Marcel François, avaient été consolidés et habillés de béton, ce qui explique leur excellent état de conservation actuel.
Thierry l’avoue, il n’a hérité d’aucunes connaissances en botanique et n’a pas de dispositions pour relancer l’entreprise horticole familiale. Pourtant, il a plaisir a maintenir en état - même sommairement - les longs bassins abritant les nymphéas de son grand père ; Il y en a 10 au total, d’une longueur de 16 mètres et d’une profondeur d’au moins deux mètres, alimentés par un petit canal central.  Il a même apporté sa touche personnelle et planté d’énormes Gunneras Manicata, ces plantes brésiliennes aux feuilles démesurément grandes. Marcel François n’est plus, mais chaque année, en secret, vers le mois de juin, un spectacle magique célèbre sa mémoire au cœur du Vexin : abrités derrière une bambouseraie, 16 miroirs s’allument et clignotent de centaines de lotus, une féerie de nymphéas rouges, roses, blancs, crèmes et jaunes. Là-bas, à Bouknadel, par delà la Méditerranée, entre aloès et orangers, les lotus du paradis perdu leur répondent, émus. « Ils ne se fermeront jamais ! C’est la poésie qui recrée les paradis perdus ; la science et la technique seules en sont incapables. »

*Le Monde, Dimanche 6 et Lundi 7 août 2000, « des jardins extraordinaires », Véronique Maurus.

Music: Desert Rose, Sting"I dream of rainI dream of gardens in the desert sandI wake in vainI dream of love as time runs through my hand "Only a few fishermen can be found in this small wet area around Boissy-l'Aillerie, where lovely paths wind between peaceful ponds. A long time ago, Marcel François had a garden shop here, specialized in aquatic plants (for ponds and aquarium). This horticultural engineer born in Paris in 1900 began in the 1920s in Argenteuil where his culture of asparagus has forged an excellent reputation. But Marcel François dreamed of exotic flowers and rare plants. Curious, cultivated and passionated, he brought back from his travels all kinds of exuberant plants that he cultivated on a plot of land in Boissy-l'Aillerie. He installed a small bamboo plantation, and ponds to plant a rich collection of multi-colored water lilies that he multiplied and marketed.
His passion grows, he travels the world, collects seeds, accumulates knowledge in botany and begins to write books. At 51 years old, in 1951, his passion takes him to Morocco, to Salé, near Rabat, where he decides to put down his suitcases and cuttings. With his wife, he bought a 4000 meters square plot of land, with  abundant water, rolling up his sleeves and getting to work. He then spent the next 10 years digging, crushing, planting, to bring forth from this desert an Eden to the measure of his dreams: a skilfully orchestrated jungle comprising eleven themed gardens: Congolese, Peruvian, Mexican, Antilles or Polynesia , Andalusian, Japanese, Peruvian ... Ten ponds, huts, suspended bridges, a Moorish salon, an aquarium filled with tropical fish. Marcel François also built a house around which frolics gazelles, a porcupine and even a monkey.At the entrance of his estate, he paints in hand this eloquent text: "O Morocco !!! I have always loved you from my youth, I have known Morocco I have also traveled through Black Africa: mysterious Africa, the bridges of lianas, canoes and masked dances. I found the dense forest in the dampness of the equatorial countries where the trees are so high and the worms so varied. Africa, land of light and starry skies, after so many years you have not yet disappointed me. (...)It was finally towards you, O Morocco, that I returned and it was there that I tried to realize, thanks to God, my dream of youth: a landscape in the measure of the man where daisies and lillies will never close ! It is poetry that recreates lost paradises; Science and technology alone are incapable of doing so. "In 1959, King Mohamed V visited the estate and in October 1961, Bouknadel was opened to the public. Marcel François takes pleasure in showing off his wonderful field, he does not know that this success marks for him the beginning of the end. Indeed, in 1973, the land, classified as an agricultural zone, is "marocanized" and Marcel François is placed under the supervision of the Ministry of Agriculture. Although he has bought the land, he is  dispossessed and is only the manager of the place. In 1981, it was the end: the government finally recovered the garden. The disappointment is terrible, the return to France is painful. Ruined, devastated, Marcel François died in 1999, 2 months of his one hundred years. An article published in Le Monde * relates: "Every night he dreamed of his garden," confided his daughter. Every day he was worried about it, phoned to get news, to give instructions, faithful, despite everything to the passion of his life. Remains a masterpiece in peril, always beautiful, more mysterious than ever, like a poorly maintained cathedral "Thierry, his grandson, still lives in Boissy-L'Aillerie. He bought from his parents the land on which his grandfather began his botanical experiments. Indeed, while Marcel François was composing his garden, his children pursued there the trade of plants. They sold the water lilies their father sent from Morocco. They had developed the case and the original ponds, dug by Marcel François, had been consolidated and dressed in concrete, which explains their excellent state of conservation today.Thierry confesses, he has no inheritance in botany and has no provisions to relaunch the family horticultural company. Yet he enjoys maintaining, even summarily, the long basins sheltering his grandfather's water lilies; There are 10 in total, 16 meters long and at least two meters deep, fed by a small central channel. He even brought his personal touch and planted enormous Gunneras Manicata, these Brazilian plants with immensely large leaves. Marcel François is no longer, but
every year, in secret, around the month of June, a magic show celebrates its memory in the heart of the Vexin: sheltered behind a bamboo plantation, 16 mirrors illuminate and flash hundreds of lotuses, a fairy of red, pink, white, creams and yellows. There, in Bouknadel, across the Mediterranean, between aloes and orange trees, the lotuses of the lost paradise respond to them, moved. "They will never close!" It is poetry that recreates lost paradises; Science and technology alone are incapable of doing so. "


* Le Monde, Sunday 6th and Monday 7th August 2000, "extraordinary gardens", Véronique Maurus.