lundi 14 janvier 2019

Collaboration familiale






Ce blog est aussi l'occasion de publier nos travaux et celui-ci nous tient à coeur. Nous avons réalisé les décors de cet édito pour notre fils photographe, Paul Clichy.
C’était le 1er juillet 2018. Le créateur Franck Sorbier présentait sa collection, précédée d’un manifeste en faveur de la protection animale publié sur FaceBook :
« Vous savez combien Frank Sorbier est anti fourrure, contre la cruauté envers les animaux et pour le respect de l’environnement , mercredi 4 juillet lors de sa présentation avec des danseuses du Palais Ganier,Frank se veut le porte parole d’un message fort qui est son engagement ,le message est clair: conviction et respect ,non seulement envers les actions des associations qui se battent au quotidien comme ONE VOICE,L214 ,30 MILLIONS D ‘AMIS GREEN PEACE,PETA…mais aussi pour les générations futures .(...) J’ai voulu avec cette collection rendre hommage à toutes ces créatures qui, à mon sens, sont des chefs d’oeuvre de la création et qui ont inspiré, inspirent et inspireront toujours la sensibilité de l’être humain. Il faut agir et vite ! Le monde du luxe dont je fais partie a une énorme responsabilité. J’appelle donc mes consoeurs et confrères au boycott de la souffrance animale pour que perdure la beauté du monde. » Frank Sorbier
Outre Atlantique, c’est Stella Mc Cartney qui, la première, a dénoncé la cruauté animale dans le monde de la haute couture, et depuis, ils sont nombreux à lui avoir emboité le pas.
Mais en France, c’est un autre constat, le sujet dérange, ou laisse juste indifférent...
Alors, quoi ? la fourrure n’est-elle pas un fondamental de l’élégance  à la Française ? Grace Kelly, Mireille Darc, Catherine Deneuve, ne se sentaient-elles pas plus belles en chinchilla et en renard ? La french touch, et tant pis pour la planète, exit les responsabilités.
Personne dans la haute couture ne veut ouvrir ses yeux et ses oreilles, ni son esprit. Personne ne veut savoir le calvaire de élevages de visons ou de renards... L’esthétique, plus forte que l’éthique...
Pas question de renoncer à quoi que ce soit, madame, Paris est la capitale du luxe et la fourrure incarne cela. Les vieux stéréotypes : vison, champagne et tralala. Quand tous les animaux auront disparus, on cherchera autre chose.
Franck Sorbier, lui, dit non à la cruauté. Clairement, et courageusement. En 2017, il s’était engagé en apposant sa signature au programme Fur Free Retailer porté par One Voice et sa coalition internationale, la Fur Free Alliance. Avec ce manifeste, il appelle la jeunesse à se mobiliser.
Paul Clichy, lui, aime photographier la mode, les femmes, si belles, il tient peut-être ça de son grand-père et de sa mère, stylistes tous les deux. Il passe du temps en studio, caméra au poing, mais pas que. En rentrant d’un shooting, tard dans la nuit, il sait aussi biberonner un renardeau retrouvé seul , glapissant dans la forêt. Il sait faire 200 km dans la nuit pour emmener une pie blessée au centre vétérinaire de Maison-Alfort. Il ramasse des oisillons tombés du nid. Il a de la compassion pour toutes les bêtes.
L’affaire de ce cerf tué chez un particulier, sous les yeux des enfants par Alain Drach dans la région de Compiègne, par exemple, ça le révolte. Il se joint au rassemblement anti-chasse à l’appel du collection AVA (Abollissons la vénerie aujourd’hui). Il filmera la manifestation.
Alors les déclarations de Franck Sorbier, ça lui parle, ça sonne comme un appel. On n’a pas tous les jours l’occasion de faire de la photo de mode militante, et les robes de Franck Sorbier sont à tomber : il y a là un véritable bestiaire à mettre en scène : orang-outang, ibis, colibri, zèbre...
L’idée ? Toutes ces espèces menacées ne seront un jour visibles que dans des musées, sur des étagères, conservées sous des cloches.
A force de les chasser, d’en faire des manteaux, ou de détruire leur environnement, il n’y aura plus de merveilles dans la nature. Il ne restera que la conservation, dans un bocal.
Voici donc le dernier colibri, la dernière luciole, l’ultime ibis et l’unique paresseux de cette planète,  enfermés, privés de leur espace naturel, en prison, attendant la fin.
Ils sont superbes, mais en grand danger, aidons-les.
Et vous, c’était quand la dernière fois que vous avez ramassé une luciole dans la forêt ?
This blog is also an opportunity to publish our work and this one is important to us. We made the decorations of this editorial for our photographer son, Paul Clichy.
It was the 1st of July 2018. The creator Franck Sorbier presented his collection, preceded by a manifesto in favor of animal protection published on FaceBook:
"You know how much Frank Sorbier is anti-fur, against cruelty to animals and respect for the environment, Wednesday, July 4 during his presentation with dancers of the Palais Ganier, Frank wants to be the spokesperson of a strong message which is his commitment, the message is clear: conviction and respect, not only for the actions of the associations that fight everyday like ONE VOICE, L214, 30 MILLION FRIENDS GREEN PEACE, PETA ... but also for the future generations. ...) I wanted with this collection to pay homage to all these creatures which, in my opinion, are masterpieces of the creation and which have inspired, inspire and inspire always the sensitivity of the human being. We must act and quickly! The luxury world of which I am a part has a huge responsibility. I call on my sisters and brothers to boycott animal suffering so that the beauty of the world will endure. Frank Sorbier
On the other side of the Atlantic, Stella McCartney was the first to denounce animal cruelty in the world of haute couture, and since then many have followed suit.
But in France, it is another observation, the subject disturbs, or just leaves indifferent ...
So what ? Is not fur a fundamental of French elegance? Grace Kelly, Mireille Darc, Catherine Deneuve, did not they feel more beautiful in chinchilla and fox? The french touch, and too bad for the planet, exit responsibilities.
No one in haute couture wants to open his eyes and ears, nor his mind. Nobody wants to know the calvary of breeding mink or foxes ... The aesthetic, stronger than the ethics ...
No question of giving up anything, ma'am, Paris is the capital of luxury and fur embodies that. The old stereotypes: mink, champagne and tralala. When all the animals are gone, we will look for something else.
Franck Sorbier says no to cruelty. Clearly, and bravely. In 2017, he committed himself by signing the Fur Free Retailer program sponsored by One Voice and its international coalition, the Fur Free Alliance. With this manifesto, he calls on youth to mobilize.
Paul Clichy, he likes to photograph fashion, women, so beautiful, it may be that of his grandfather and his mother, stylists both. He spends time in the studio, camera in hand, but not that. Returning from a shoot, late at night, he can also feed a kit found alone, yelping in the forest. He knows how to do 200 km at night to take a wounded pie to the veterinary center of Maison-Alfort. He picks up nestlings from the nest. He has compassion for all animals.
The case of this deer killed in an individual, under the eyes of children by Alain Drach in the region of Compiegne, for example, it revolts. He joins the anti-hunt gathering at the call of the AVA collection (Abollissons la venerie today). He will film the event.
So the statements of Franck Sorbier, it speaks to him, it sounds like a call. We do not have the opportunity every day to make a fashionable photo, and the dresses of Franck Sorbier are to fall: there is a real bestiary to stage: orangutan, ibis, hummingbird, zebra...
The idea? All these endangered species will one day be visible only in museums, on shelves, kept under bells.
By chasing them, making coats, or destroying their environment, there will be no more wonders in nature. Only the conservation will remain in a jar.
Here is the last hummingbird, the last firefly, the ultimate ibis and the only lazy one on this planet, locked up, deprived of their natural space, in prison, waiting for the end.
They are beautiful, but in great danger, help them.
And you, when was the last time you picked up a firefly in the forest?

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